MAYRA ANDRADE @ Le Metronum - Le Metronum

Le

A 20h00

Le Metronum

Rond Point Madame De Mondonville
boulevard Netwiller
31200 Toulouse

20€ - 22€ / 23€

MAYRA ANDRADE

Mayra fait entendre des couleurs radieuses à danser, des rythmiques soyeuses, des mélodies enlevées, un chant très délicatement poivré, comme si l’Europe de la pop avait toujours été un archipel des mers chaudes. Des chansons d’été éternel qui effacent les brumes et les froids, et sans jamais faire éclater les flashes de l’exotisme. En créole capverdien, en anglais, en français, en portugais, elle nous entraine dans un mouvement aventureux, tendre, inattendu.
Sa pop qui englobe tout le vaste mouvement du monde, entre romantismes occidentaux et sensualités du Sud, reggae d’ici et trois-temps d’Afrique. Une pop tropicale, actuelle, voyageuse. Tout simplement, Mayra voulait « une musique qui soit le reflet de ma vie ».
Il est vrai que sa destinée est hautement romanesque : son père est un combattant de l’indépendance du Cap-Vert, cause soutenue par Cuba. Quand sa mère est enceinte, on craint pour sa santé et elle part dans le « pays-frère » terminer sa grossesse. Mayra nait à La Havane et y gagne la nationalité cubaine. Elle grandit à Praia, au Cap-Vert et, à six ans, elle suit sa mère et son beau-père diplomate au Sénégal, en Angola puis en Allemagne. Quand elle rentre au pays, à l’âge de quatorze ans, elle commence à chanter. Et gagne la médaille d’or du concours des Jeux de la Francophonie en 2001, à Ottawa.
 Cesaria Evora a fait connaitre au monde le nom de son pays (« le Cap Vert, ni cap, ni vert », comme l’écrit joliment Véronique Mortaigne du Monde) et les rythmes mulâtres de l’île de São Vicente, la morna et la coladera. Mayra Andrade vient de l’île de Santiago, où les musiques sont plus percussives, rythmiques, africaines – le funana, le batuque... Des musiques assez mal vues de l’élite coloniale, qui ne se sont jamais exportées. Ce sont ces styles qui la passionnent.
Sa première décision est d’attendre pour enregistrer. Beaucoup de scène, mais pas de studio. Elle a une conversation avec Orlando Pantera, l’artiste qui, à ce moment-là, est le plus libre et le plus novateur de l’archipel. Elle lui dit :

    « Je ne sais pas quoi faire de ma musique. Je voudrais faire quelque chose de différent. »
- « Eh bien, ma chérie, ne cherche plus, tu as trouvé : fais quelque chose de différent ! »

Elle va s’attacher à traquer la différence mais elle est vite orpheline de Pantera, emporté par la maladie à trente-trois ans, le jour même où il devait partir enregistrer son premier album.
Quant à elle, ce sera en 2006. Navega, son premier album, est roots, enregistré en acoustique au rythme de trois chansons par jour. Le deuxième, Stória, Stória..., est, dit-elle, « un album de princesse » – un enregistrement entre Paris, le Brésil et Cuba, puis une tournée où elle voyage avec huit personnes. Elle enregistre ensuite un concert pour FIP, en trio, qui sera la matière de l’album Studio 105. « Puis j’ai eu envie d’un album plus pop. » 
Elle assume d’emblée le paradoxe de Lovely Difficult :  « C’est un album plus varié, plus personnel. Je suis une femme de mon époque, je suis soumise à une foule d’influences. Je n’ai jamais autant composé ni chanté dans autant de langues. »

Car Mayra Andrade parle et crée « en quatre langues et demi » : le créole capverdien, le portugais, l’espagnol, le français et – pour la demie – l’anglais. Elle appartient à une génération qui a beaucoup revendiqué son identité capverdienne. Il est temps, aussi, d’élargir la palette. Il y a deux fois plus de citoyens capverdiens à l’étranger que dans leur pays, et cette diaspora fait de cette petite nation une des plus dynamiques, culturellement et intellectuellement, du continent africain. « Mais le Cap Vert n’a pas encore osé la modernité autant que d’autres pays. Nous en sommes un peu là où en était le Brésil à l’époque de la samba et de la bossa nova. »
Le prochain album de Mayra, Manga, entièrement en créole, rassemble les rythmes de la musique africaine moderne (il a été enregistré à Abidjan) et ses racines capverdiennes. On y retrouve Kim Alves, le célèbre instrumentiste cap-verdien, ainsi qu’une nouvelle génération de musiciens d’Afrique de l’Ouest. Un beau mélange orchestré par le producteur ivoirien 2B.

http://www.mayra-andrade.com/

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