Par P. Georges, Ingénieur de recherche à l'Inrap
De quoi l’archéothanatologie est-elle le nom ? Longtemps, la fouille des sépultures a essentiellement consisté à s’intéresser plus (voire uniquement) aux offrandes qui l’accompagnaient qu’au défunt lui-même. Ce dernier, dont les os étaient confiés à un anthropologue, faisait parfois tout de même l’objet d’une analyse de laboratoire, mais le plus souvent sans rapport avec le questionnement des archéologues sur les pratiques funéraires. Avec l’essor de l’archéologie préventive, l’histoire des pratiques funéraires a consisté à axer le discours sur le corps en plaçant le défunt, objet principal de la tombe, au cœur des préoccupations des archéologues.
En s’intéressant à la disposition des os dans la fosse d’inhumation ou dans le vase des crémations, il est devenu possible de révéler des gestes portés sur ou autour des défunts à différentes étapes du rituel funéraire. À partir de différents exemples, nous verrons combien cette approche permet d'interroger les morts sous un nouveau jour.
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